Comme annoncé depuis plusieurs semaines, la grogne des salariés d’aéroports – comme de compagnies aériennes – a provoqué de nombreuses annulations, et au mieux des retards, dans plusieurs aéroports européens, ce week-end. Il réclament notamment des revalorisations de salaires sur fond d’inflation et de reprise du secteur, après 2 années de Covid.
Selon Nicolas Pereira, membre de la CGT à Orly, « l’activité aéroportuaire a atteint 95% de son niveau d’avant-Covid, sauf que le secteur compte 20 000 salariés de moins à Roissy ». Cela a inévitablement détérioré les conditions de travail. FO, de son côté, affirme que les pauses sont devenues impossibles. Une situation renforcée avec l’arrivée de l’été. Des voyageurs se sont donc plaint du timing choisi. Certains déploraient un manque de solidarité de la part des grévistes, pour des voyageurs qui ont pris leurs billets il y a plusieurs mois.
Une grogne qui touche aussi les salariés des compagnies low-cost, comme EasyJet ou Ryanair. En Espagne, ils réclament notamment la même rémunération que leurs collègues européens. Or, ces-mêmes collègues ne sont pas non plus satisfait de leur situation. Les retards sont donc fréquents et certains passagers sont même arrivés 24h avant leur vol pour être sûrs de ne pas le louper.
Et ce n’est pas près de s’arranger, car la plupart des syndicats européens ont décidé de renouveler la grève le week-end prochain (du 8 au 10 juillet). Voire de la prolonger chaque fin de semaine, tant qu’ils n’ont pas obtenu gain de cause. Un retour en France qui s’annonce donc épique avec un risque de mouvements sociaux importants.