Pour mémoire, 240 millions d’€ d’aide ont été annoncés début mai. Mais ce n’est pas simplement une aide, mais surtout une dette, ce qui soulève de nombreuses questions, des parents, jusqu’au groupe d’élu Français du monde, écologie et solidarité, à l’Assemblée des Français de l’Etranger. Tous se posent la question de qui va rembourser, finalement ? Ce pourrait être les parents, en voyant les frais de scolarité augmentés.
Mais cela n’a pas manqué de créer un mouvement de contestation. Notamment en Tunisie, avec une mobilisation sous l’hashtag #jeretardemonpaiement, pour obtenir une remise sur les frais de scolarité du 3è trimestre. Les questions sont également nombreuses quant à l’accès aux bourses d’exception mises en place pour faire face au coronavirus. Certains établissements ayant déjà réunis la commission qui tranchera leur affectation. De nombreux parents s’inquiètent donc de savoir si leur dossier sera pris en compte.
Autre flou : la répartition du fonds d’aide de 50 millions pour les associations, en remplacement du STAFE. Ses modalités d’attribution restent floues. Sous l’égide du sénateur Olivier Cadic (UDI), 72 conseillers consulaires ont, donc, cosigné l’appel de Marie-Christine Haritçalde et Nadine Pripp, toutes deux élues à l’Assemblée des Français de l’Etranger et membres de la Commission nationale consultative STAFE pour demander au ministre Jean-Yves Le Drian, de restaurer le dialogue sur ce sujet. Les acteurs associatifs craignent un déséquilibre des attributions, du fait d’une méconnaissance du terrain et des besoins locaux. Par exemple, les expatriés français en Belgique auront-ils accès à ces aides, ou pâtiront-ils du cliché d’expatriés fiscaux ou d’eurocrates. Il apparaît donc essentiel de consulter les élus locaux sur cette question.
D’un plan salué par tous, il risque de tourner à l’usine à gaz, ralentissant la distribution du budget, voire en les orientant vers des secteurs ou des établissements qui n’en auraient pas un extrême besoin. Le chemin est encore long, et pourtant il doit être parcouru le plus rapidement possible, afin que le plan soit opérationnel au plus vite.