La Caisse des Français de l’étranger, c’est cet organisme français de type Sécurité Sociale, placée sous la tutelle du ministère en charge du Budget, notamment. Financée par la seule cotisation de ses adhérents, elle a l’obligation d’être à l’équilibre. Or, ces adhésions ne sont pas suffisantes pour assurer ses missions obligatoires.

Pourtant, la CFE ne serait pas en danger de faillite, ni à court, ni à moyen terme. Ses réserves financières doivent lui permettre d’assurer plusieurs années de prestation, mais c’est la pérennité du modèle qui est à revoir. Ainsi, le député des Français de l’étranger – Karim Ben Cheick – avait porposé de refinancer la CFE à hauteur de 50 millions d’€. 

La CFE a, en effet, une mission de service public de proposer une couverture sociale à nos compatriotes disposant des plus faibles revenus. L’État lui octroie une subvention, mais elle ne couvre que partiellement le financement de la catégorie sociale. Et pour maintenir l’équilibre financier, il a été décidé de supprimer les bénéficiaires d’avant 2019, et le tiers-payant hospitalier dans certains pays. C’est cette décision qui a été contestée et a lancé la pétition, le 19 février. L’Association des Français de l’étranger demande donc à l’État de s’engager à prendre en charge les missions de service public ; au gouvernement de clarifier la politique de santé pour les Français de l’étranger ; et à la CFE de suspendre les mesures de dégradation des remboursements. Affaire à suivre…