L’ancien ministre du Budget sous Michel Barnier, a donc rejoint l’équipe de François Bayrou. Entre la fiscalité, les assises sociales, le rôle des élus, les bourses scolaires et la CFE, les sujets n’ont pas manqué lors de cette interview.

En premier lieu, Laurent Saint-Martin considère que le rattachement du ministère des Français de l’étranger au Commerce extérieur est une chance pour mettre en valeur les synergies sur le terrain. Il ajoute que « c’est une chance pour notre pays d’avoir plus de 3 millions de Français vivant à l’étranger ». Par ailleurs, Laurent Saint-Martin explique que sa priorité est d’être aux côté des Français établis hors de France, et d’assurer leur sécurité. Le ministre priorise également de faciliter la vie de nos concitoyens, en simplifiant les démarches administratives, tout en améliorant la qualité du service proposé par le réseau consulaire. Laurent Saint-Martin souhaite également aider les Français de l’étranger les plus défavorisés. Que ce soit sur les aides à la scolarité, ou les dispositifs d’assistance pour les personnes en situation de handicap ou de vulnérabilité. Et concernant la fiscalité, Laurent Saint-Martin assure qu’il était, et reste, opposé à l’accroissement de la fiscalité contre nos concitoyens. 

Sur la disette budgétaire, le ministre est convaincu que l’on « peut faire mieux avec moins », à condition de moderniser les services France Consulaire, le Registre électronique d’état civil, le vote par Internet, l’expérimentation du renouvellement des passeports, ou encore elle déploiement de l’identité numérique pour les Français de l’étranger. 

Rappelant « le formidable outil d’influence » que représente le réseau AEFE sur l’éducation des Français de l’étranger. Laurent Saint-Martin rappelle que plus de 20 000 élèves français voient leurs frais de scolarité pris en charge chaque année par les bourse. L’évolution des critères devra alors respecter le soutien aux plus démunis, l’équité à situation comparable, et la soutenabilité budgétaire, soit près de 105M€ en 2024. 

Les assises de la protection sociale des Français de l’étranger devrait se tenir en mars 2025, pour dresser un état des lieux des dispositifs d’aides sociales existants, et de formuler des propositions sur les améliorations à apporter sur les aides à la scolarité, les aides sociales directes et indirectes, et le fonctionnement de la Caisse des Français de l’étranger. Là aussi, les contraintes budgétaires forceront à l’optimisation des dépenses. Laurent Saint-Martin rappelle également que le financement de la CFE fait l’objet d’une mission d’inspection conjointe de l’IGAS et de l’IGF pour identifier les pistes de réforme afin de trouver un équilibre financier. Une donnée essentielle du fait de la diminution des contrats collectifs conclus par les grandes entreprises, et du vieillissement de la population. 

Enfin, concernant les élus et l’administration, le ministre veut clarifier les compétences des conseillers des Français de l’étranger, au travers d’une charte de l’élu consulaire actuellement en cours de rédaction par l’AFE. Il renvoie également vers la loi du 22 juillet 2013, qui circonscrit la compétence des conseils consulaires. Laurent Saint-Martin rappelle enfin l’importance pour nos compatriotes de s’inscrire au Registre des Français établis hors de France. D’autant qu’elle est obligatoire pour percevoir les aides sociales ou bourses scolaires, et pour recenser les Français atteignant l’âge de 16 ans. L’interview complète du ministre est à retrouver sur notre site lesfrançais.press.