Un échange qui révèle un artiste passionné, désireux de connecter avec un public diversifié tout en maintenant un ancrage solide dans sa vie personnelle.
Aperçu de l’interview….
Qu’est-ce que cette présence à Hong Kong vous apporte ?
« Découvrir Hong Kong, c’est déjà une première ! Je pense que c’est essentiel de sortir de sa zone de confort. Pour moi, c’est une première. Rencontrer les Français à l’étranger, c’est bien, mais échanger avec les locaux, c’est encore mieux. Chaque interaction avec un public différent, c’est comme un nouveau souffle, un élan pour séduire encore plus de monde. En tant qu’artiste, on veut être aimé, partager des messages et recevoir des retours d’amour. Plus le public est large, plus c’est gratifiant. Mon objectif, c’est d’élargir ma petite armée de spectateurs en intégrant d’autres cultures. »
Avez-vous remarqué une différence d’accueil entre le public français et le public local ?
« Pas vraiment. Les Français ont une image de moi, ils peuvent être surpris, je l’espère agréablement. Les Hongkongais, eux, découvrent Franck Dubosc sans a priori. C’est gratifiant quand ils aiment, comme un retour aux sources. Les rires et émotions sont universels, et c’est une belle surprise de voir que mes histoires touchent tout le monde, peu importe la culture. Cela signifie que j’écris pour l’humanité, pas seulement pour le public français. »
Votre écriture semble dépasser les frontières. Est-ce un objectif ?
« Absolument. Être universel est complexe, mais je veux toucher le plus de gens possible. C’est ce que je recherche. »
Vous vous lancez dans la réalisation. Est-ce que cela vous procure du plaisir ?
« Oui, j’adore cela. Ce n’est pas seulement réaliser, mais surtout écrire des histoires. J’aime les mettre en image comme je les imagine dans ma tête. Pour l’instant, je ne peux pas réaliser un film que je n’ai pas écrit. C’est une quête personnelle. »
Avez-vous une signature en tant que réalisateur ?
« Je ne la vois pas, mais ceux qui me connaissent remarquent des similitudes entre mes films. Pour moi, c’est encore flou. »
Quand vous commencez un projet, pensez-vous d’abord à l’histoire ou aux acteurs ?
« L’histoire prime toujours, sauf pour les rôles que je m’attribue. Je préfère créer un personnage riche en nuances avant de penser aux acteurs capables de les incarner. »
Comment gèrez-vous l’afflux d’idées lors de l’écriture ?
« En ce moment, j’ai 40 000 idées à la minute, puis je prends le temps d’approfondir. Je m’arrête finalement sur une seule idée pour la développer. »
Avez-vous des références ?
« Pas vraiment. Pour « Un Ours dans le Jura », il y a peut-être des influences, comme les frères Cohen, mais je préfère penser que c’est un mélange d’influences diverses plutôt qu’une référence précise. »
Quand vous avez commencé, imaginiez-vous vous retrouver un jour à Hong Kong pour présenter vos films ?
« Non, pas du tout. Même en devenant acteur, je ne pensais pas atteindre ce niveau de notoriété. Mon rêve était plus modeste. Je n’aurais jamais imaginé faire une interview à Hong Kong ! »
Etes-vous porté par votre entourage familial ?
« Ma femme et mes enfants me soutiennent. Ma vie de famille est ma priorité. Mon métier est formidable, mais ce n’est pas tout. Quand je rentre, je suis d’abord le mari et le papa. »
Quel souvenir garderez-vous de Hong Kong ?
« La similitude avec la France m’a surpris. Même dans l’air, l’odeur, et l’envie de communiquer, j’ai ressenti des liens. »
Quels sont vos prochains projets ?
« Je pars tourner un film en Islande la semaine prochaine, suivi d’autres projets. J’espère avoir une année 2025 moins chargée pour passer plus de temps avec mes enfants. Ensuite, je vais revenir à la réalisation, surtout si j’ai le temps d’écrire. Être présent physiquement à la maison est primordial pour moi. »