A l’approche des élections aux États Unis, scrutées à la loupe de différentes dimensions, selon les besoins de l’utilisateur, un phénomène nouveau semble se dessiner qui met la puce à l’oreille de plus d’un parmi les observateurs dont je prétends très modestement faire partie.
Les chercheurs de l’Institut de la Famille aux USA ont remarqué un nouveau mouvement des familles américaines qui changent d’État pour s’installer dans celui qui leur convient mieux par rapport à ce qu’ils pouvaient connaître dans le précédent. Et pour cause, la différence entre les États que l’on quitte et ceux que l’on intègre saute aux yeux, d’autant plus que leurs caractéristiques sont représentées par des couleurs monochromes, bleu ou rouge, ou alors leur mélange.
C’est ainsi que beaucoup de familles quittent les États dits progressistes pour s’installer dans les États plus conservateurs et ou politiquement plus diversifiés.
Les avantages et les inconvénients d’un tel mouvement se mesurent à l’aune de la particularité d’un pays fédéral que sont les États Unis, composé d’une 50-ne d’États. Chaque État a son propre gouvernement et sa propre législation, la marge de liberté étant délimitée seulement par la politique extérieure et quelques prérogatives en interne, surtout en lien avec la politique fédérale gouvernementale et monétaire, mais pas en termes de droit civil ni familial. Mais c’est encore dans une autre différence que certains trouvent une sorte d’appel d’air pour réinventer leur vie ailleurs, pas seulement la leur en propre, mais celle de toute la famille s’ils en ont une.
C’est justement la famille qui nous intéresse, car les mouvements migratoires individuels ou en couple, obéissent à d’autres règles, celles de leur intérêt personnel à court, moyen ou long terme, sans pour autant impacter l’avenir générationnel, tout au moins dans l’immédiat, ce qui de toute évidence est le cas de la famille. Dans le cas de la famille c’est l’avenir de la génération suivante qui est engagé, considérant que c’est même en quelque sorte le pronostic vital de la progéniture qui est engagé.
Dans ce mouvement de familles des zones bleues vers les zones rouges, c’est l’avenir de tout un pays qui se dessine.
Sa structure fédérale participe à sa façon à cette redéfinition de la carte démographique du point de vue du rapport aux “valeurs actuelles et futures” que les familles pour une bonne part veulent enrichir par un apport des valeurs qui les rattachent à un passé d’où vient une source (toujours intarissable) d’inspiration à laquelle on peut (on veut) se référer pour envisager sereinement l’avenir. Ce n’est pas la question du climat ou de l’émigration saisonnière qui fait migrer les riches, durant l’hiver, du nord vers le sud (en Floride en premier), c’est l’argent, ou plutôt la somme à disposer pour faire face aux dépenses liées à une famille surtout lorsqu’elle est plutôt nombreuse (trois enfants ou plus).
Les États bleus sont ceux où les candidats du parti Démocrate ont gagné les préliminaires en 2016 et en 2020, ces États ont perdu 213.000 familles avec enfants en 2021 et 2022. Pendant ce temps-là, les États qui ont voté pour les Républicains ont “gagné” 181 milles familles. Même les États pourpres (indécis entre bleu et rouge) comme l’Arizona et la Géorgie ont attiré 38.000 familles de plus par rapport à la fluctuation ordinaire observée dans le passé. C’est un phénomène à prendre en compte, mais qui pour être signifiant doit être “validé” dans l’avenir proche, dans une période suffisamment longue pour être probant.
Cependant, dès à présent, celui-ci est déjà digne d’intérêt pour qui observe les mouvements de la société dans ses composantes particulières d’un pays à l’autre, et d’un État (fédéral) à l’autre. Puisque souvent les nouveautés viennent des pays anglo-saxons, observer ce qui se passe sur le continent nord-américain ne peut que faire augmenter l’intérêt pour regarder de plus près ce phénomène migratoire dans son évolution. Si ce mouvement est digne d’intérêt, ce n’est pas (immédiatement) parce que les lois dans les États bleus sont moins favorables à la politique familiale, bien au contraire. Ce qui fait bouger les familles, c’est le coût très élevé pour l’éducation des enfants. Pour y échapper, ils préfèrent émigrer dans des états moins chers pour assurer de meilleures perspectives d’avenir pour leurs enfants.
On aurait pu penser qu’il y aurait une corrélation entre la politique d’un État à l’autre et la tendance politique (et religieuse). Ce qui aurait voulu dire que les États bleus seraient davantage tournés vers l’avenir, mais avec une forte prédominance sur la jouissance des biens et des personnes dans le présent. Alors que les rouges et les pourpres seraient davantage tournés vers l’avenir à cause du passé.
Mais tout au moins pour le moment et d’après les analyses fournies, il n’y a pas de telle corrélation, à moins qu’il ne soit possible de l’établir soit par affinement des mesures soit à la suite d’une évolution constatée. Ce qui ne serait pas étonnant, car les Américains, comme tout le monde, pratiquent la cohabitation dans un voisinage viable, tant que cela peut se faire, les options politiques et religieuses ayant leur mot à dire.
Quoiqu’il en soit, dès à présent il est intéressant de se pencher sur un phénomène plus large, dont ces résultats sont déjà un petit indice.
Les conditions de vie de plus en plus difficiles ont toujours été le moteur de déplacement des populations en vue de chercher des conditions de vie moins pires.
À moins que ce ne soit carrément un eldorado, secrètement espéré auquel on aspire en toute bonne foi. Les persécutions des minorités (sauf dans le cas des dictateurs fous, difficile de s’en prendre à la majorité dont le soutien est toujours préférable), les conflits armés, le changement climatique, le regroupement familial, religieux et assimilé sous forme d’une idéologie comme soutien pour un mode de vie ou un autre, nombreuses sont les raisons de mouvement de populations.
Ce qui m’intéresse et ce que je voudrais développer, c’est de voir comment s’agrègent des individus. Quelles sont les raisons pour le faire, avec quel soutien et comment cela est incluant ou au contraire excluant par rapport au groupe donné. Et qu’est-ce que l’on fait des trouble-fêtes, qui à l’image des entarteurs, rendent la vie de certains bénéficiaires de leur geste, un peu moins agréable que ce qu’ils auraient pu se souhaiter, car identifiés dans un groupe, leur présence ainsi exposée.
Tout cela avec comme arrière-fond la présence chrétienne dans les cœurs et dans la vie sociale.
Les chrétiens, où qu’ils soient, n’ont jamais caché leur tout au moins léger décalage par rapport à la vie de société dans leur entourage. Et ceux qui veulent s’en dédouaner en se cachant dans un silence de bon aloi, souvent se font débusquer par leurs amis qui insistent pour leur faire comprendre qu’ils ne pensent pas comme eux. À moins que ces chrétiens-là ne trouvent un refuge qu’ils paient au prix de leur intégrité qu’ils vont chercher d’assurer par une volonté amnésique de leur identité profonde, et grâce à cela de pouvoir en toute quiétude consentir avec leurs futurs alliés.
L’érosion de toute référence à la loi d’amour connectée à une religion quelconque, surtout le christianisme catholique en occident postchrétien, sous prétexte d’avoir été trop marqué par la loi de la discipline (ce qui n’est pas faux !), ou alors le déplacement du curseur pour le référencer à sa guise, est déjà visible dans les mouvements des familles américaines qui cherchent de meilleures conditions de vie matérielles et donc en société. C’est un cas parmi tant d’autres, et pas le plus dramatique si l’on peut mettre une telle qualification, car à chaque fois qu’une situation de détresse se présente, il est indispensable d’aider au ras des pâquerettes. Pour le spirituel, on verra plus tard.
Manducare deinde philosophari.
Ceux qui s’agrègent autour de la marmite de la soupe populaire sont bien classés, escomptant des résultats, pas ceux du classement mais ceux liés au remplissage de leur estomac. Comme pour les affamés au sens premier du terme, pour des raisons semblables on peut être de plus en plus éloigné de la première nécessité, mais nécessité toujours, avec le besoin de s’agréger autour d’un “pôle d’activité” en se connectant aux réseaux de soutien et du maintien d’intérêts.
Le fondateur de Domino Pizza, Tom Monaghan, est devenu suffisamment riche grâce à la pub que deux films lui ont fait (consciemment ou pas ?) pour réaliser ces rêves. Jusque-là rien d’original, ce qui l’est un peu plus, c’est qu’au fil de l’évolution de ses projets éducatifs, en ouvrant une université qui lui convenait car conçue dans le respect des “bonnes manières” de voir la vie, comme il l’entendait, il a fait finalement construire en Floride une ville nommée Ave Maria. Ainsi il voulait rassembler des catholiques qui, tels les quakers des temps modernes seraient chez eux dans un périmètre de vie marqué par la foi chrétienne et ses lois pour organiser une “nouvelle société”.
Cela n’est pas sans rappeler les réductions paraguayennes (missions jésuites) ou autres, dont le film Mission relate de façon bien romanesque mais non moins réelle, l’histoire. Si un tel besoin est manifeste, c’est sans doute parce que l’on n’est pas satisfait de la situation que désormais on désire quitter. C’est ainsi qu’en France particulièrement de tels îlots existent depuis déjà bien des générations pour respirer l’aire catholique à qui l’effervescence révolutionnaire a ôté l’oxygène public indispensable pour faire brûler les chandelles de la foi.
Si le communautarisme en France n’a pas les mêmes possibilités de se développer comme aux États Unis, dans ces tendances bien visibles partout, il a les mêmes origines. L’impossibilité de réussir, avec toute la bonne volonté de ceux qui y croient dont je fais partie, la mixité pacifique. Une mixité pacifique, non pas calme parce que pacifiée, mais en coexistence, mutuellement constructive à l’image de celle que l’on obtient des fruits et légumes et autres aliments transformés par un mixeur en liquide buvable et donc facilement assimilable sans devoir croquer ni dans la pomme ni dans la chaire. Malgré toute l’attirance qu’une telle situation exerce sur les consommateurs qui sont aussi des aliments les uns pour les autres (dans le sens symbolique par l’intermédiaire de la culture ambiante), personnellement je ne crois pas à une telle mixité ainsi malaxée, car broyée dans sa consistance singulière. Je suis adepte des agrumes, et ceci à contrecœur de mon souvenir d’enfant où le mixeur n’existait pas et il fallait se torturer la bouche et l’estomac avec les morceaux de peau de tomates (surtout !) qui flottait dans la soupe du même nom. Je suis adepte des agrumes, mais à condition qu’ils soient faciles à assimiler par le corps entier, social, donc mangeables et digestes. Et pour le bien d’un ensemble que l’on intègre.
Plus tard, une fois sorti de chez moi, de mon cocon familial et culturel, j’ai compris que je n’étais pas uniquement le résultat de mes expériences, leur dépassement tout au moins par-ci par-là était possible et s’avéra indispensable si je voulais vivre et pas seulement survivre dans un monde différent du mien. Cela m’a mis l’eau à la bouche pour m’encourager à rechercher des zones de dépassements salutaires pour moi, pour ne pas gêner les autres, ceux que je laissais passer qui, carburant surtout et pratiquement uniquement à leur propre expérience, me donnait parfois l’impression de rouler à tombeau ouvert. Cela m’a dissuadé de plus d’une accélération inutile, dangereuse, mais mettre aux arrêts les sentiments qui dictent ses lois n’est jamais aisé. Si l’expérience similaire agrège, c’est aussi ainsi dans le cas de l’essai de son dépassement.
Si les charges de scolarité sont de plus en plus lourdes pour la plupart du commun des mortels qui toutefois aspirent à un avenir tout au moins aussi bien que le leur sinon mieux pour leurs enfants, c’est que la course à l’excellence et sa réussite ne sont référencés que sur les moyens matériels, l’intendance sous forme de capacité et d’assiduité suivra. C’est tout l’inverse d’une logique habituelle, selon laquelle on cherche à maintenir l’objectif pour tous les concernés (la grandeur de l’école pour tous), et l’intendance suivra. Hélas, on n’en est plus là, la démocratie baisse les bras, les bras qui sont ouverts seulement pour ceux qui les activent à coup de remplissage de la tirelire dans laquelle tombent les oboles des frais de scolarité (fees etc), dont le montant est fixé par la direction qui gère les établissements scolaires comme une entreprise quelconque, les hôpitaux ont déjà pris le même chemin. Mais rien n’est jamais perdu tant que l’État exerce son pouvoir régalien, ce qui est le propre d’une démocratie ou l’intérêt de tous prime sur les intérêts de quelques-uns.
Justement, même le gouvernement de Hong Kong qui a hérité d’une société fondée par les britanniques sur les bases d’un capitalisme libéral, presque débridé émet l’éventualité de supprimer les entretiens très coûteux (peut être aussi celui de Pékin, je l’ignore), pour faire passer aux bambins qui ne demandent pas mieux que de jouer et s’amuser, le test d’aptitude à intégrer l’illustre établissement scolaire. Mais les parents résistent, surtout sans doute ceux qui ont les moyens, pour les autres, qu’ils se saignent, c’est une bonne expérience pour leur petits pour apprendre à vivre dans la compétition. Sauf que l’on ne voit pas les effets collatéraux en termes de dommage pour l’esprit et le corps de l’enfant. Parmi les plus importantes difficultés auxquelles sont confrontés les étudiants à Taiwan et sans doute ici, se trouve l’équilibre mental. Sous pression, on risque la suppression.
Et seulement ceux qui résistent pourront dire tant que nous sommes vivants, qui s’assemble se ressemble, pour les autres, on les mettra dans la même catégorie, celle qui pèse d’un point négatif sur la société.
La vie repose sur les bonnes relations, si ce n’est pas de l’amour, c’est sûrement de l’intérêt qui se monnaye chèrement. Comment alors la démocratie se débrouille avec. Et si le clientélisme prend le relai, est-ce encore de la démocratie ?
Les élections américaines se déroulent traditionnellement sur le terrain de la politique intérieure, cette fois-ci c’est la politique extérieure qui semble constituer la ligne de partage des eaux démocrates des eaux républicaines. Et puisqu’il n’y a pas de baptême sans eau, même si c’est un baptême de feu, il faut aussi de la parole pour le signifier et valider. L’accès à l’information devient alors capital, et la partager coûte cher. Pourrait-on faire autrement ? Avec un accès ouvert à tout le monde sur tous les sujets qui pourraient intéresser quelqu’un.
Les élections américaines sont un terrain d’observation de l’évolution sociale moderne, dont les hauts et les bas agitent l’histoire d’un pays et de toute une civilisation en proie à ses propres démons, dont celui de la ségrégation entre les utiles et les boulets. On est déjà passé par cette illusion, il reste à continuer à se faire une place au soleil.
Qui a intérêt à ne pas intégrer tout le monde dans un processus électoral et qui a intérêt à ne pas tout dire pour le bien de tous ?
La maman met à l’abri son enfant des infos et images qui peuvent le troubler sans avoir la capacité de l’accompagner. Mais est-ce possible de pouvoir le faire tout le temps ? Et qui est donc cette maman qui voudrait le faire partout ailleurs ?
Où sont les trouble-fêtes qui brouillent les cartes, ils ne sont pas seulement dans les isoloirs scrutateurs ou pénitentiels qui dans ce dernier cas les réduisent au silence pour se nourrir des épithètes habituellement collées sur ceux de droit commun.
Ils sont invisibles, s’éclairant à la bougie de leur sacristie pour préparer des grandes cérémonies si courues et convoitées par ceux qui voudraient y accéder sans jamais avoir une moindre chance d’y accéder et d’en profiter à leur tour. Le système de caste n’est pas l’apanage de certains peuples, malgré tous les efforts pour égaliser les chances de réussite dans la vie (sans forcément réussir la vie), tant d’autres sont toujours confrontés à cette tendance excluante. Mais il y a toujours une lueur d’espoir partout et en tout. Les agrumes bien consistants de la foi et de son espérance sont présents à mettre sous la dent pour alimenter une “plus belle la vie”.
Un exemple qui m’a récemment marqué, c’est un récit dans un récit, tout de moi.
“Il se trouvait sur une étagère, à l’entrée de ma chambre, sans bouger. Certes, je ne l’ai pas beaucoup fatigué pour qu’il remue de ses ailes. Rouge pour une bonne partie de sa surface visible. Par l’inertie ambiante, il devient solidaire d’une infime pellicule de poussière, dont la fragilité exigeait beaucoup de délicatesse de la part du regard, avant d’aller aux mains. Délicatesse, dont je ne l’ai pas privé. Durant des années entières. L’ignorance a cette vertu de rendre tout ignorant, l’ignorance elle-même y compris. Ainsi muet, il l’est resté sans se plaindre. Sauf peut-être, d’une légère scoliose que l’humidité aggrave par période. Scoliose, surtout dûe à une position mal assise, bien que penché, appuyé sur un de ses semblables. Visiblement, pas très à l’aise. Un regard furtif, une curiosité éveillée, une envie saisit la volonté et la tête va aux mains. Je le saisis, je regarde le titre “La terre chinoise”. Cela ne me dit rien. Mais sans doute, si je l’avais mis dans un endroit en toute évidence, ce n’est pas par hasard. Une raison secrète s’est donc révélée féconde. Pris d’émotion, je suis venu à la raison et je me suis emparé de lui. Il n’a pas résisté, il a livré son secret, ses secrets. Parmi lesquels les deux qui m’ont le plus marqués.
Wang Lung est un paysan pauvre qui réussit, mais pas sans les affres liées aux caprices des cieux qui parfois traitent la terre nourricière de marâtre bonne à rien, qui bien que fertile, n’est pas toujours bien vue par les cieux. Dans des périodes d’inondation terrible (qui alternent avec celles de sécheresse) plus rien à manger. Tout à perdre, la vie des bêtes sans hésitation, les vies humaines par la suite. Un voisin aussi miséreux que lui partage avec lui le dernier fagot de caroubes pour retarder l’issue fatale. Il lui en saura gré, la reconnaissance est toujours possible et la fidélité qui va avec, aussi. C’est la grandeur du second cercle taoïste dans lequel on intègre des vrais amis. Pour toujours.
Le second secret est celui de sa femme, O-Len, pas seulement aussi pauvre que lui, bien que bien charpentée comme un homme de bonne posture, mais laide, et à ce titre difficilement mariable. Mais c’est le désir de Wang Lung, enfin, il veut une femme et surtout pas une belle, trop dangereux, source de complications inutiles. Au moins celle-ci est physiquement forte et apte au travail harassant. Elle va former avec lui un attelage à deux dans le champ et en solitaire pour elle, à la maison. Le secret ne réside pas en ceci, il est dans la personnalité de cette femme, certes travailleuse, mais effacée, taciturne, bonne épouse et mère dévouée, ne se plaignant jamais. Sauf vers la fin de sa vie écourtée par une maladie incurable, alors qu’elle subit les affres d’une deuxième épouse, étant reléguée au rang de femme de ménage et cuisinière. Wang Lung finit par comprendre, le cercueil est dans sa chambre. D’ailleurs il y en a deux, deux cercueils pour le prix d’un, le croque mort avait du flair, faire des économies n’est jamais trop prudent. Il a disposé l’autre cercueil dans la chambre de son père qui était, lui aussi, à toute son extrémité.
L’hommage rendu par l’auteur est celui rendu à la femme, pourvu que ce genre de situation ne se répète pas. Ce qui est admirable chez les autres ne l’est pas forcément chez les admirateurs eux-mêmes.
Qui se ressemble s’assemble ?
La terre chinoise (Good Earth) est le premier volume d’une trilogie. Si vous avez les deux ou l’un des deux autres, je suis preneur, car comme tout le monde, je dois faire des économies.
L’auteur s’appelle Pearl Buck, prix Nobel de littérature en 1938, la traduction magistralement exécutée par Théo Varlet, couronné par l’Académie Française, ajoute à l’excellence de l’écriture. Si le sujet est passionnant, ce n’est pas seulement que le livre est très bien écrit, mais la traduction l’est aussi.
Qui se ressemble s’assemble.
Le trouble-fête est parfois seulement dans nos têtes !
Mais qui sait, parfois on en a besoin pour nous réveiller et nous nourrir. Avant de nous endormir.”