Partie en 2017 à Sydney, elle continue à développer son savoir-faire de costumière et travaille au sein de grandes maisons de robes de mariage. La scène reste toujours présente et elle travaille dans le même temps pour des comédies musicales, nous ne citerons que « Frozen » ou encore « Love Never Dies », mais aussi pour des artistes australiens.
C’est en 2019 qu’elle décide d’ouvrir son propre studio, toujours en Australie, et propose alors ses créations.
Arrivée à Hong Kong en 2021, elle travaille pour le Hong Kong Ballet et ouvre son studio. Elle travaille également pour la Hong Kong Youth Art Production, le French Mais bien sûr, mais aussi le Chung Ying Théâtre. La production pour les particuliers continue et s’accentue avec la pandémie et la fermeture des salles de spectacle.
Une passion devenue un métier. Elle est avec nous pour en parler.
Aperçu de l’interview
« J’aspire à faire partie d’une nouvelle génération de créateurs qui créent plus tout en consommant moins ». Que voulez-vous dire exactement ?
Aujourd’hui, dans la mode qu’on nous propose, ce sont des vêtements qui manquent un peu de créativité et j’aspire à avoir plus une garde-robe qu’on garde dans le temps et qui soit créative avec des coupes et des idées intemporelles que l’on transmettre de génération en génération.
Vous avez connu une pandémie au moment où vous décidiez de lancer votre studio en arrivant à Hong Kong. Qu’est-ce qui a été le plus dur ? Qu’est-ce qui a été le plus simple ?
Le plus dur, était de garder la motivation, le moral et de me dire que cette pandémie allait finir. J’ai aussi donné des cours de couture dans mon studio…
Et comme j’avais du temps j’ai créé mes propres modèles.
(…)
On a beaucoup parlé de vos créations autour de la scène. Vous avez aussi une partie pour les particuliers. Comment travaillez-vous ça et pourquoi ce choix ?
J’aime beaucoup mixer des coupes européennes historiques avec des éléments de l’Asie ou du Japon. Du coup, j’ai présenté une veste inspirée de l’Europe des années 50 avec des éléments de kimono japonais dedans lors « centrestage » HK (un défilé de mode annuel organisé par le Hong Kong Trade Development Council (HKTDC) pour promouvoir les créateurs de mode).
Votre collection est très imprégnée par cette partie de l’Asie. Vous avez une passion particulière pour le Japon ?
J’aime beaucoup ce pays et aussi ce côté artisanal que les Japonais ont en général, que ce soit leur cuisine, leur couture, leur peinture. Je pense qu’il y a quelque chose un peu similaire avec la France, notamment cet aspect artisanal.
(…)
Quand vous travaillez vos collections, où allez-vous chercher les idées ?
C’est un mélange de ce que j’ai vu dans mes voyages, regarder les gens dans la rue, ce qu’ils portent, je trouve que ça diffère tellement de pays en pays que c’est une richesse incroyable.
J’adore mélanger, fusionner un peu ces pays. Il ne faudrait pas prendre la globalisation comme quelque chose de négatif, mais plutôt en faire une richesse et créer des nouvelles choses. J’aspire vraiment à ça.
Vous aimez habiller les gens.
Oui.
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