Le déficit public pourrait, en effet, dépasser les 6% du PIB, soit une augmentation d’1 point et demi par rapport à la feuille de route fixée par la Commission européenne en 2023. La dette publique, elle, dépasse désormais les 3 200 milliards d’€, et les taux d’intérêts 70 milliards d’€, soit le premier poste de dépenses de l’État.
Le gouvernement va donc devoir préparer l’opinion publique, alors que la France est l’un des pays européens qui sollicite le plus ses contribuables, avec un taux de prélèvement obligatoire de 43,2% du PIB.
En revanche, les marges de manoeuvre sont minces. Le taux de TVA est dans la normal, avec un taux normal de 20% en France, 19% en Allemagne, 21% en Espagne, 22% en Italie, et 25% en Suède. En revanche, le poids de l’impôts sur le revenue ne représente que 11,9% du coût total du travail en France, 12,9% en Suède, 14,1% en Allemagne, et 16,8% en Italie. LA CSG, elle, deviendrait alors l’impôt qui pèse le plus, car payable par l’ensemble des contribuables. La France reste, cependant, une exception avec l’impôt sur la Fortune, l’IFI, qui a remplace l’impôt de solidarité sur la Fortune (ISF) en 2018. Seule l’Espagne en possède un, avec un taux particulièrement élevé. L’imposition de l’immobilier, à travers les taxes foncières ou les droits de mutation, peut également s’assimiler à une forme de taxation de la fortune.
Enfin, une autre option serait de réduire les cotisations patronales pour alléger le coût du travail, ce qui reviendrait à instituer une TVA sociale. Cependant, une augmentation de la TVA aurait un effet inflationniste et serait probablement perçue comme injuste par une partie significative de la population.