Ce sont les voix françaises de la propagande de Moscou, en relayant les messages du pouvoir russe. Des interlocuteurs souvent d’extrême-droite.
Et c’est une tradition russe de recruter des agents à l’étranger. Ce fût notamment le cas du journaliste Pierre-Charles Pathé, en 1980, condamné à 5 ans de prison pour avoir publié des articles pro-soviétiques, financés par le KGB. Aujourd’hui, l’ancien parachutiste Pierre Malinowski, se défend d’être un agent de la Russie, mais effectuent des fouilles archéologiques, pour retrouver des soldats français et russes, à l’image de l’officier napoléonien le Général Gudin. Malinowski est un proche du porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, et assume de faire parler de la Russie autrement. Et qu’il soit relayé sur des médias comme TF1, ou le New-York Times. Cet ancien assistant parlementaire de Jean-Marie Le Pen, est lui aussi affilié à l’extrême-droite. Tout comme Xavier Moreau.
De son côté, Adrien Bocquet est présenté comme un expert ou un journaliste, par les agences de presse russes. C’est aussi un menteur compulsif, qui se dit témoin des crimes de guerre commis par les forces ukrainiennes à Boutcha, alors qu’il ne s’y est jamais rendu. Il est désormais banni des médias français. Christelle Néant a emprunté le même chemin, avec sa chaîne YouTube « Dombass Insider », ou elle promeut une information dite « alternative ». Ou encore Azamat Strogoff, un franco-russe. Citons également Arnaud Develay, avocat, qui a joué le rôle d’observateur lors des référendums organisés par Moscou, dans les territoires occupés en Ukraine. Il intervenait notamment sur « le Nazisme en Ukraine au 21è siècle ». Thierry Saint-Germes aussi est un habitué des conférences moscovites. Il signe des articles sous le nom de Thierry Thonidor. L’agence TASS, elle, annonçait que le ministère de l’Intérieur russe envisage d’imposer aux étrangers résidants en Russie, de signer « un accord de loyauté ». Affaire à suivre.