Arrivé 6è, avec 47 voix, la tête de liste de la majorité présidentielle a déposé une requête en contentieux électoral, après avoir loupé le Palais du Luxembourg pour quelques bulletins, seulement. Contacté par la rédaction lesfrançais.press, Thierry Masson n’a pas souhaité s’exprimer, mais la contestation porte sur deux aspects : l’utilisation abusive du mot « Renaissance » par une autre liste non investie par le Président de la République ; et une organisation défectueuse de l’élection dans certains bureaux de vote.
Cependant, Thierry Masson devra prouver que l’utilisation du terme « Renaissance » a effectivement trompé l’électeur. Car rappelons que le corps électoral pour les Sénatoriales est uniquement composé d’élus qui connaissent le monde politique. Le jeu des étiquettes politique n’a, à priori, aucun secret pour eux. Or, la liste ciblée est celle de Sophie Suberville, la conseillère des Français de San Francisco, qui avait constitué une liste dissidente. Elle était notamment accompagnée du Modem Jean-Hervé Fraslin, conseiller des Français de Madagascar. Sophie Suberville n’a pas souhaité davantage s’exprimer.
L’autre problème concerne donc une dizaine de bulletins qui auraient été égarés. Des votes en provenance de deux consulats en Allemagne, d’un en Europe du Nord, d’un autre en Amérique du Sud, et le dernier depuis l’Afrique. Des difficultés surmontées par le biais de procurations. Deux électeurs, seulement, sur 532 n’auraient donc pas pris par au vote. Et elles ne résident pas dans les consulats concernés.
Et ce n’est pas la première fois que le Conseil Constitutionnel est saisi pour des élections de parlementaires des Français de l’étranger. Par le passé, Jean-Pierre Bansard avait été condamné à 1 an d’inéligibilité, à la suite d’élections sénatoriales, déjà. Et lors des dernières législatives, trois circonscriptions avaient dû revoter.