En mars dernier nous vous transportions dans l’univers des bénévoles qui œuvrent pour l’association « Pour un sourire d’enfants » (PSE) avec une interview de Sophie Gueydier, bénévole au sein de l’association PSE, suivie d’un reportage audio réalisé par Catherine Boulet-Gercourt, reportage sur le déplacement au Cambodge, en février, des bénévoles de Hong Kong.
Catherine Boulet-Gercourt a également réalisé un reportage vidéo plus axé sur la « School of business PSE ».
Les premières cohortes d’enfants pris en charge par PSE grandissaient, alors l’Institut PSE a été créé en 2002 pour les accompagner vers la vie active. Un institut de formation professionnelle, aujourd’hui reconnu par le ministère du travail cambodgien. Cet institut comprend une école hôtelière, ou ils apprennent les métiers du service, de l’accueil, de la cuisine ou encore de la coiffure. Mais aussi Une école de cinéma et des formations en mécanique et en construction, et enfin, la « School of business », une école de vente et de gestion.
Voir le reportage ICI
Une petite rue tranquille au cœur de Phnom Penh.Ce bâtiment, c’est l’école de Vente et de gestion de l’ONG Pour un sourire d’enfant.
Bienvenue, à la School of Business. Une école, en apparence, comme les autres. Ici, On suit des cours de gestion, ou de finances … mais pas seulement. Des connaissances non techniques sont aussi au programme. Cette étudiante en comptabilité apprécie.
Rencontre avec une étudiante en deuxième année de comptabilité à la School of Business, Piseth Koulpiseth.
« Ici, on nous apprend pas seulement des matières classiques. On a aussi des cours de Soft skills. La plupart des écoles du Cambodge ne proposent pas ça. Les professeurs nous entrainent à être de bons travailleurs, à travailler sous la pression, à être nous-même. Comment demander de l’aide par exemple ? »
Faire son CV, chercher un emploi, se présenter, s’intégrer dans une équipe, … Ici, on leur donne des outils et des opportunités auxquels ils n’auraient sans doute pas accès ailleurs.
Rien, dans le parcours de ces jeunes cambodgiens issus des milieux les plus pauvres du pays, ne les prédestinait à occuper des postes dans des entreprises. Un monde, qui leur était à priori fermé.
Entrainements aux entretiens d’embauche, cours d’informatique, cours de langues – l’accent est mis sur l’anglais bien sur, mais aussi, pourquoi pas, le français ou le mandarin.
La priorité des dirigeants de l’établissement, c’est de leur dispenser une formation qui colle au plus près des besoins réels du marché. Ces étudiants devront tout de suite trouver leurs marques dans leur futur emploi. Le risque qu’ils abandonnent et se retrouvent à la rue est bien trop grand.
Car tous, ont été sélectionnés sur des critères sociaux. Ils sont les enfants pauvres parmi les plus pauvres du Cambodge. Ces jeunes gens qui ont entre 17 et 25 ans, sont particulièrement vulnérables.
Leurs parents sont chiffonniers ou vendeurs de rue. Eux, ont d’autres rêves.
Rencontre avec, Seio-Meen, étudiant en deuxième année de ressources humaines.
À 20 ans, le jeune homme sait qu’il voudrait poursuivre ses études.
« Mon rêve c’est d’être responsable et manager en Ressources Humaines plus tard. Je veux étudier à l’université. Ici, on nous enseigne presque tout ce qu’on doit savoir, des choses pratiques. Donc je me sens vraiment confiant pour aller me confronter à la réalité du monde extérieur ».
S’affranchir des perspectives d’une vie de misère et s’autoriser l’ambition …
Un défi de taille… qu’ils sont tous prêts à le relever.
Rencontre avec Sébastien Clouet, directeur de la School of Business de l’Institut PSE.
« Ces bénéficiaires sont de jeunes adultes qui sont extrêmement motivés, qui ont envie de saisir les opportunités, qui ont envie de s’en sortir. Et grâce au cursus de PSE ils ont pu avoir accès à ça, au réseau également d’Alumnis. Avec cette formation là il y a vraiment de l’espoir de pouvoir avoir un job tout à fait décent puis également avoir la capacité de pouvoir supporter financièrement sa famille, ses parents, quelques années ensuite. »
Aider sa famille grâce à un travail digne et des revenus décents. Toute l’énergie des dirigeants de PSE est tournée vers cet objectif simple, et pourtant si compliqué.
P S E : « Pour un sourire d’enfant », une ONG créée il y a près de 30 ans. Son slogan : « de la misère à un métier ».
6.500 enfants et leurs familles, sont accompagnés ici chaque année.
Ils ont accès à de vrais repas, à des soins, à une éducation. Ils peuvent jouer aussi. Prendre le temps de grandir. Avoir une vie d’enfant.
Pour les plus grands, l’Institut PSE a été crée en 2002. Aujourd’hui c’est un organisme de formation professionnelle reconnu par le ministère du travail cambodgien.
L’institut PSE, c’est la school of business. Mais c’est aussi une école hôtelière, des formations en bâtiment et en mécanique, et même une école de cinéma. 5.000 jeunes en sont déjà sortis. 95% d’entre eux ont trouvé tout de suite un travail.
Rencontre avec Dalin So, aujourd’hui assistante en ressources humaines
« PSE m’a aidée, et ma famille aussi, sur tous les plans. Par exemple en nous aidant pour les livres, les stylos. Ils nous entrainent et nous forment, mais le plus important, c’est qu’ils nous aident pour trouver un stage. C’est ça la grande opportunité que PSE donne aux étudiants : faire un stage, et pouvoir postuler à égalité avec les autres pour un travail quand ils ont leur diplôme ».
Dalin a commencé son travail il y a 18 mois avec un salaire mensuel de 250 dollars. Elle vient d’avoir une promotion. Elle passera à 350 dollars dès le mois prochain, avec plus de responsabilités. (NDLR : Ce reportage a été réalisé en février, depuis Dalin a eu sa promotion et son augmentation).
Et ses perspectives d’avancement dans les années à venir sont très sérieuses.
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Photos : ©Catherine Boulet-Gercourt