L’auteur de BD parisien a imaginé une jeunesse au célèbre groom au costume rouge, inventé par Robert Velter alias Rob-vel en 1938, repris ensuite par Jijé ou Franquin, au cœur de la Seconde Guerre mondiale.
« J’ai voulu expliquer comment il s’était construit, avec une enfance au service des autres, un métier servile, enfermé dans un hôtel. » a-t-il déclaré.
Émile Bravo lui a même donné un prénom, Jean-Baptiste. Fallait-il l’humaniser ?
Quelle marge avait-il des éditions Dupuis ?
Comment écrire pour entrainer les enfants et les adultes ?
Que représente le fait de venir exposer ses dessins à Hong Kong ?
Quel message souhaite-t-il transmettre ?
Il répond à toutes nos questions.
Jusqu’au 26 mars, son exposition « Spirou par Emile Bravo, Une enfance sous l’occupation » est à voir à la bibliothèque centrale de Causeway Bay
A propos d’Émile Bravo, auteur de bande dessinée et illustrateur français.
Émile Bravo débute dans la bande dessinée, en participant à plusieurs projets collectifs et en signant les dessins de deux one-shots : Fighters (1988), écrit par Jacques Sorg, se déroulant durant la Seconde Guerre mondiale, puis Ivoire (1990), sur un scénario de Jean Regnaud.
En 1992, il s’installe avec Trondheim, Blain, Sfar et David B. dans l’atelier Nawak, antichambre du futur atelier de la place des Vosges. Avec Jean Régnaud, il attaque une nouvelle BD : c’est la naissance de l’histoire drôle et émouvante d’Aleksis Strogonov, paumé en plaine fureur bolchévique.
En 1999 Émile Bravo crée Les Épatantes Aventures de Jules. Les enfants adorent, et il travaille alors principalement pour la jeunesse. Il va également se pencher sur les grandes questions qui tournent autour des personnages de Spirou et Fantasio. Il en fera un album, Le Journal d’un ingénu qu’il situera en 1939, livrant ainsi à Dupuis l’album fondateur de la série « Spirou et Fantasio ».