Après avoir promis d’expliquer son choix de dissoudre l’Assemblée nationale, le chef de l’État a tenu une conférence de presse financée par le parti Renaissance, en guise de top départ de la campagne des Législatives du côté de la coalition « Ensemble ».
Emmanuel Macron a d’abord justifié son choix, comme d’un acte « de confiance » pour « empêcher notre pays d’être bloqué par les extrêmes » et « un retour au peuple souverain ». Et pour lui « la bataille des valeurs éclate au grand jour », et fustige « les alliances contre nature aux deux extrêmes », et accusant LFI de « créer un désordre parfois constant » à l’Assemblée Nationale. Le chef de l’État a également évoqué la trahison des valeurs du Général de Gaulle, en visant la tentative d’alliance d’Éric Ciotti avec le RN.
Et comme en 2022, Emmanuel Macron a assumé un certain mea-culpa, avançant que sa majorité n’avait pas tout bien fait. Il promet donc un « dialogue exigeant, construit et ouvert ». Il appelle donc les Français à voter pour un maximum de députés du parti présidentiel, afin d’être en capacité de bâtir un projet commun. Il propose donc un rassemblement des « sociaux-démocrates, des radicaux, des écologistes, des démocrates chrétiens, des gaullistes et plus largement des compatriotes ».
Pour combattre l’extrême-droite, Emmanuel Macron estime qu’elle veut « répondre à l’immigration en ne respectant pas le droit d’asile ». Et vise de nouveau l’extrême-gauche qui propose à cela « une réponse communautarisme et de laxisme ». Il souhaite donc répondre avec une « plus grande réponse républicaine ». Un grand débat est donc proposé pour répondre efficacement à la question de la sécurité et de la laïcité.
Autre proposition, visant son « ambition écologique et économique ». Le chef de l’État se défend d’avoir créer 2 millions d’emplois en 7 ans en ré-industrialisant le pays. Et que des textes sont en préparation en matière d’industrie verte et d’agriculture. Une projet de loi sur la simplification économique est également à l’étude. Emmanuel Macron ajoute que les retraites seront bien indexées sur l’inflation pour ne pas faire des retraites, des variables d’ajustement. Autre mea-culpa sur l’accès au logement pour les jeunes. Pour le Président de la République, le travail doit mieux payer, en élargissant les primes Macron, sans charge et sans impôts. Il met aussi en avant le réinvestissement dans la Justice (qui représente + de 60% de son budget). Mais aussi dans la santé, et l’éducation. Regrettant que le modèle social échoue trop souvent à prévenir les inégalités sociales, il souhaite une réponse renforcée en matière d’accès à la santé, de lutte contre les déserts médicaux, et la protection des enfants et de la jeunesse.
Emmanuel Macron qui fustige aussi la diplomatie impossible avec les extrêmes. La conférence de presse de ce 12 juin 2024 ressemble donc fortement à une entrée en campagne du Président de la République.