Le fondateur du groupe Accor est décédé le 6 mars. Il était également président de l’Union des Français de l’Etranger, qu’il avait également largement financé.
Né en février 1932 à Lyon, Gérard Pélission part très tôt étudier aux Etats-Unis, au Massachusetts Institute of Technology (le célèbre MIT), avant qu’IBM l’embauche. Rentré en France, il rencontre Paul Dubrule. Les deux sont fascinés par la « success story » à l’américaine d’Holiday Inn. Ces chambres standardisées en périphérie des villes. En 3 ans, ils parviennent à réunir 3 millions de francs, pour ouvrir leur premier Novotel, près de Lille, en 1967.
Les deux suivants ouvriront à Colmar et Marseille. Puis Bordeaux accueillera le premier Ibis. Dans les années 70, la Société d’Investissement et d’Exploitation Hôteliers investit en Afrique, au Moyen-Orient, en Amérique du Sud, du Nord, et devient Accor en 1983. Le duo se hisse parmi les leaders mondiaux du secteur, en rachetant notamment Courtepaille, Mercure et Sofitel. Puis le tandem abandonne la direction opérationnelle en 1997, mais conserve la co-présidence jusqu’en 2005. Gérard Pélisson avait également repris l’Institut Bocuse.
Et c’est lors de son expatriation aux Etats-Unis, que Gérard Pélisson s’est inspiré de son expérience de PDG pour se pencher sur l’UFE. Il accompagnera l’Union des Français de l’Etranger pendant 20 ans. D’abord comme Président, puis comme Président d’honneur jusqu’en 2018. Désormais reconnue comme d’utilité publique, elle ouvre des droits à la défiscalisation des dons, permettant à l’UFE de se développer largement et ainsi ouvrir 100 antennes à travers le monde.