En cette fin d’année, on reçoit Frédéric Petit, député des Français de l’Allemagne, de l’Europe centrale et des Balkans. L’élu des Français résidant dans cette zone fut au coeur de l’actualité toute l’année, tant pour son action envers les Français et les Ukrainiens réfugiés dans le pays où il réside, la Pologne, et par ses actions parlementaires qui ont provoqué de nombreuses réactions.
La gouvernance des EGD
Depuis la rentrée, l’amendement déposé par monsieur Petit proposant une rénovation de la gouvernance des Etablissements en Gestion Directe auprès de l’AEFE est au coeur de l’attention. Dans ce texte, le député propose donc de diviser les outils de contrôle des différentes missions réunies au sein de l’AEFE, avec d’un côté les missions générales et de l’autre le management des écoles, collèges et lycées dépendant directement de l’agence. Frédéric Petit assure préserver la cohésion de la politique globale de l’agence, tout en permettant de créer une comptabilité propre à la gestion des EGD et à séparer, ainsi, la gestion des missions nationales et internationales de l’AEFE de celle de ses établissements.
Deuxième volet de sa proposition de réforme, la création d’un conseil de gestion réunissant tous les acteurs. La répartition des postes au sein de ce nouvel organe serait celle-ci : 60% des « droits de vote » pour l’AEFE et aux syndicats de professeurs et du personnel administratif, tandis que 25% seraient réservés aux associations de parents d’élèves. Les 15% restants pourraient soit être affectés aux parties déjà présentes soit aux élus des Français de l’étranger.
Un amendement qui fut vécu comme une déflagration pour l’AEFE, les syndicats mais aussi les parents d’élèves. Le texte a été mal compris, certains ont cru que c’était la porte ouverte à une privatisation des établissements, ce que dément Frédéric Petit.
La démarche du député s’inscrit dans la continuité des avis de la Cour des comptes qui reprochent à l’AEFE la gestion opaque de son budget. Actuellement, les dépenses pour lesdits EGD et celles pour les missions confiées par l’Etat sont confondues.
A ce jour, l’amendement a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale, puis rejeté par le Sénat, il doit donc repasser devant l’Assemblée. Frédéric Petit espère qu’il sera repris dans les prochains textes du gouvernement. Retenu dans une première mouture de la Loi de Finances 49.3, il ne le fut pas dans la dernière, mais soutenu par son parti, le Modem, l’élu d’Europe centrale fait son possible pour qu’il soit repris prochainement.
Car pour Frédéric Petit, cet amendement est surtout un texte qui servira de bouclier permettant qu’en cas de restrictions budgétaires, celles-ci frappent non les élèves mais l’administration centrale, préservant ainsi la qualité de l’enseignement des jeunes expatriés.
France – Pologne
Dans la deuxième partie de ce podcast, on revient avec Frédéric Petit sur les rapports économiques qui lient la France et la Pologne alors que les tensions au sein de l’Union européenne semblent se multiplier avec ce pays.
L’Agence polonaise pour le commerce et l’investissement, le ministère du développement et de la technologie ainsi que le Mouvement des entreprises de France en Pologne ont organisé, les 7 et 8 décembre, une rencontre franco-polonaise, à Varsovie, axée sur la transition énergétique. Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger était aussi présent.
Ensemble, ils ont profité de ce déplacement pour aller à la rencontre des Français à travers « l’Accueil des Français » à Varsovie et l’antenne de la « French Tech ». Des rencontres citoyennes marquées par l’engagement de nos compatriotes dans le soutien et l’hébergement des réfugiés ukrainiens, Frédéric Petit revient dans le podcast sur la mobilisation et les actions qui furent, et qui sont, encore menées.
L’Ukraine et la Biélorussie
Frédéric Petit nous révèle dans ce podcast les liens qui se sont tissés entre les entités économiques à cette occasion, et au fil de l’histoire. Il éclaire, aussi, les auditeurs sur la création d’un « consortium » pour soutenir l’Ukraine en lui fournissant de l’énergie, à l’heure où la Russie frappe toutes les unités de production situées sur le territoire ukrainien.
Naturellement, on évoque le conflit et la position de l’Union européenne avec le député qui est si investi dans l’accueil des réfugiés. Des citoyens ukrainiens qui devront rentrer, un jour, dans leur pays. Pour cela, les bombardements doivent s’arrêter et le pays doit être reconstruit.
Frédéric Petit partage avec nous son expérience et sa vision de l’avenir pour ce pays plongé dans la guerre aux frontières de l’Union européenne, sans oublier les relations avec la Russie qui ne pourront pas être ignorées.
Et le député le sait bien, lui qui vient de prendre la présidence du groupe d’amitié « Biélorussie – France », pays affilié à Moscou. Il nous explique comment il veut transformer cette entité en groupe d’études de la situation de ce pays, pour cela il compte se rapprocher des oppositions en exil au sein de l’Union européenne. Il détaille dans le podcast les possibilités qu’ouvre un tel dispositif, s’émancipant de certaines contraintes qui cadenassent notre diplomatie et plus généralement le gouvernement.
La « fin de vie »
On conclut ce podcast sur un tout autre sujet, la fin de vie ! En France, sous l’impulsion du Président de la République, Emmanuel Macron, du 06 janvier à mars 2023 se tiendra une convention citoyenne sur la fin de vie. Elle réunira 150 citoyens tirés au sort, parmi eux aucun Français de l’étranger.
Frédéric Petit a décidé de saisir cette occasion pour créer un espace de discussions et d’échanges afin que les Français de l’étranger puissent aussi participer à cette réflexion citoyenne. En effet, l’euthanasie, l’accompagnement de la fin de vie, sont abordés et encadrés de façon bien différente, dans le monde, mais aussi plus proche de nous, par nos voisins européens. Leurs retours d’expérience seront une contribution notable au débat en tordant parfois le cou à des aprioris et des peurs injustifiées.
Lesfrancais.press s’associeront, d’ailleurs, à ce dispositif de consultations, en les relayant et avec une série d’articles qui seront dédiés à la gestion de la fin de vie dans différents pays comme la Belgique et les Pays-Bas, L’Espagne, la Suisse et la Colombie.
Si vous le désirez, vous pouvez participer à la première réunion en ligne qui aura lieu le 18 janvier à 18h30 (CET), via le bouton en fin d’article. Par la suite, Frédéric Petit organisera, en présentiel, des séminaires citoyens dans sa circonscription.
Ils se tiendront aux dates suivantes (à confirmer) :
- 27 février à Berlin
- 28 février à Francfort
- 1er mars à Munich
- 6 mars à Varsovie
- 7 mars à Prague
- 8 mars à Vienne
Lors de ces événements, en ligne comme en présentiel, il sera accompagné de Catherine Vincent qui a été journaliste au Monde, et travaille désormais en indépendante. Elle se consacre notamment aux sujets relatifs au vieillissement, au grand âge et au « mieux mourir ». Elle a suivi de 2020 à 2022 la formation du Centre d’éthique clinique de l’hôpital Cochin (Paris). Elle fait partie des membres fondateurs du CNaV (Conseil national autoproclamé de la vieillesse), créé fin 2021 pour promouvoir une meilleure écoute des personnes âgées, et défendre une prise en compte plus respectueuse de leurs spécificités par notre société. Elle est l’autrice de quatre livres, dont La Mort à vivre (Seuil, octobre 2022), recueil de quatorze récits intimes de proches ou de professionnels ayant accompagné des mourants.
Pour participer aux travaux, vous pouvez rejoindre la réunion Zoom du 18 janvier en cliquant sur le bouton ci-dessous et en vous inscrivant.