Si ce droit a été ouvert aux Français de l’étranger, comme pour les élections consulaires, la filiale du groupe La Poste – Docapost – ne s’attire pas que des amis.
Depuis l’ouverture des urnes électroniques ce vendredi 27 mai à midi, les problèmes d’organisation et techniques se multiplient au point que certains candidats imaginent déjà une annulation du vote en ligne. Et pourtant, depuis le 30 mai, une partie des bugs a été résolue. Car comme pour les Présidentielles, Docapost devait recevoir les adresses mail et les numéros de téléphones, des inscrits, avant le 31 mars. Et pour ne pas reproduire l’exemple irlandais, où les expatriés avaient reçu des convocations avec des bureaux erronés, à cause de l’ajout d’un bureau de vote à la dernière minute, l’administration a réagit. Cette fois, elle a envoyé les convocations directement. Ce qui n’a pas empêché la cohue dans les bureaux de vote. Et si l’on était en droit de s’attendre à mieux pour les Législatives, il n’en est rien. L’administration consulaire n’a pas réussi à fournir le bon fichier à jour des coordonnées des électeurs pour la mise en place des identifiants et mots de passe pour accéder à la société en charge de la plateforme de vote. Les expatriés ont donc reçu 2 identifiants et 2 mots de passe. Et encore faut-il qu’ils n’arrivent pas dans les spams.
Malgré ces nouvelles erreurs, Laurence Haguenauer se félicite de la bonne tenue de l’élection sur Twitter. Car difficile de réaliser un test grandeur nature, quand les élus et les fonctionnaires qui composent le bureau centralisateur, renferme des gens n’ayant pas reçus une formation adéquate. Personne n’a, ainsi, vérifié la note de l’adresse IP qui émet les courriels. Le mail contenant le code de vérification pour valider son enregistrement sur la plateforme était donc bloqué. Les expatriés concernés devront donc se rendre aux urnes pour voter. Une erreur rattrapée seulement lundi soir. Autre problème, la gestion des envois des SMS. Par exemple, 11% seulement des SMS envoyés en Argentine, ont été reçus.
Conséquences, le taux de participation pourrait s’avérer en deçà des attentes. Ainsi, moins de 7% des inscrits avaient voté en ligne, dimanche. Deuxième conséquence, le risque d’invalidation du vote, pour raison juridique. Peu de participants, des complications juridiques, on voudrait préparer l’opinion publique à la disparition des élus des Français établis hors de France qu’on ne s’y prendrait pas autrement. C’est peut-être l’objectif caché de ces erreurs, ou c’est simplement la démonstration d’une incompétence généralisée.