Ce sont les Députés, les Sénateurs et les nouveaux conseiller des Français de l’étranger, élus en mai, qui devront élire les 6 sénateurs des Français de l’étranger à renouveler.
Parmi eux, seuls 3 des 6 sortants se présentent de nouveau. Un appel d’air qui touche exclusivement la gauche, qui n’a aucun sortant. Une campagne qui a débuté à gauche, dès février, et la candidature de Ségolène Royal. Plus récemment, le PS a accordé son soutien à la liste de Yan Chantrel. Mais aussi l’arrivée de Marc Villard, sur celle de Laure Pallez. Une gauche divisée, contrairement à son habitude, sur ce genre d’échéance.
Rappelons, cependant, l’identité des 6 sénateurs élus en 2014 : Jacky Deromedi, Olivier Cadic, Claudine Lepage, Robert Del Picchia, Christophe Frassa et Richard Yung.
Et depuis le 6 septembre, date limite de dépôts des candidatures, on sait que 8 listes sont engagées dans cette élection, contre 7 en 2014, et 10 en 2017. Et pour mieux connaître chaque têtes de liste, un questionnaire leur a été remis, reprenant le dépôt des listes, la composition des équipes, et l’impact de la pandémie sur cette campagne. Voici donc un florilège de leurs réponses :
Christophe Frassa mène la liste #FrançaisAPartEntière pour Les Républicains. Sa représentation se fait sur tous les continents, uniquement avec des élus, de convictions, qui résident à l’étranger, et qui connaissent donc les réalités de l’expatriation, selon la tête de liste. Les rencontres par Visio ont été privilégiées durant la campagne.
Jean-Pierre Bansard mène la liste ASFE2021, très attaché à l’image que renvoie sa liste, pour être la plus proche des valeurs défendue. Une liste 100% indépendante. Et si, là aussi la vision a été privilégiée, elles ne remplacent pas le contact humain.
La liste EELV et LFI est menée par Mélanie Vogel. Une liste loin des ambitions individuelles, mais animée par le sens du collectif, selon sa tête de liste. Les élus viennent de tous les continents, aussi bien engagés dans le monde associatif, éducatif, scolaire, culturel que de l’entreprise. Selon Mélanie Vogel, ses élus ont un rôle essentiel face aux désengagements de la politique de LREM.
Justement, c’est Samantha Cazebonne qui mène la liste de la majorité présidentielle. Elle s’intitule Notre Avenir Ensemble et se veut complémentaire, ancrée, et soutenue par l’ensemble des membres de La République En Marche, le MoDem, Agir, et Territoires de Progrès. Elle entend avoir un programme pragmatique. Et loue l’adaptation de ses colistiers durant la campagne.
Laure Pallez mène la liste Faire gagner nos couleurs, qui se compose d’élus reconnus et engagés, afin de faire bouger les lignes. Elle considère que cette campagne doit se tourner vers nos compatriotes les plus en difficulté, et estime que les rencontres physiques nous manquent.
Le Parti Socialiste s’est donc engagé derrière Yan Chantrel, depuis la fin du mois de juin. Il veut valoriser le travail de terrain. Il veut ainsi profiter de ses rares déplacements, et convaincre en ligne.
Olivier Cadic mène la liste divers droite Libres et Indépendants, et s’appuie sur les échanges avec Robert Del Picchia. Il s’appuie sur des colistiers solides, qui ont remporté entre 50 et 100% des sièges de leurs circonscriptions. Cette campagne d’adhésion avait l’objectif de rassembler les indépendants.
Enfin, Ségolène Royal représente la liste français.es dans le monde, une chance pour la France ! Liste citoyenne et écologiste d’union. Elle rassemble une équipe sérieuse, de proximité et d’efficacité. Loin des appareils politiques selon elle. Et si l’économie de bilan carbone est une bonne chose, elle considère que la campagne a été chaleureuse et participative.
Les nouveaux sénateurs seront donc élus pour 5 ans. Les votants doivent avoir au moins 24 ans, alors que le vote est obligatoire et secret, et qu’une amende de 100€ est prévue en cas d’abstention. Un vote possible en présentiel dès le 18 septembre, en vous rendant dans votre ambassade. Et le 26 septembre, au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, rue de la Convention, à Paris.