Des critiques qui sont intervenues mercredi 7 avril, lors d’une séance de questions au Gouvernement. Le représentant des Français hors de France, et initiateur du fonds d’urgence, a ainsi pointé du doigts les défaillance des serveurs « Ma classe à la maison », qui ont été pris d’assaut par les élèves métropolitains, et subit des interruptions. Des couacs qui ont perduré hier, jeudi, selon de nombreux parents d’élèves.
Des difficultés imputables à une « très forte une attaque venue de l’étranger » a évoqué le ministre de l’Education Nationale – Jean-Michel Blanquer – ce mardi, sans plus de précision. Le Parquet de Paris a donc ouvert une enquête, deux jours après le début des cours à distance, voulue avec ce 3è confinement en Métropole.
Ronan Le Gleut en a donc profité pour interpeller le ministre, lors d’une séance au Sénat. L’élu Les Républicains a ainsi ironisé sur la possibilité d’une cyber-attaque russe, doutant qu’ils soient intéressés par les exercices de CM2, sur la plateforme du CNED. Pour l’élu des expatriés, c’est l’impréparation des services du ministère qui est à l’origine de l’interruption de la scolarité de millions d’élèves en France et dans le monde. Des doutes renforcés par le constat du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), qui indique que la cause des problèmes de connexion des élèves et de leurs professeurs sur la plateforme n’est pas liée à des attaques informatiques venues de l’étranger. C’est en tout cas ce qu’a confirmé une source interne au service, à Médiapart. Mais Jean-Michel Blanquer reste droit dans ses bottes, en rejetant toute idée d’impréparation, en rejetant la faute sur les départements et les régions. Ce à quoi, Ronan Le Gleut a rétorqué « Votre réponse ne convainc personne ! ». En attendant, les syndicats s’inquiètent, eux, du décrochage des élèves.