Les négociations avec l’UE arrivent à leurs fins, et c’est ce vendredi que le négociateur en chef des Européens – Michel Barnier – doit annoncer la tendance aux dirigeants des 27 Etats membres. Si cette-dernière est négative, elle entraînera le retour des tarifs et contrôles douaniers.
Mais selon le cabinet d’audit financier et de conseils KPMG, c’est le Royaume-Uni qui paiera le prix fort d’un Brexit sans accord. La croissance de son PIB n’atteindrait que 4,4%, au lieu des 10,1% évoqués si Londres et Bruxelles maintenaient les relations actuelles. Les effets du Brexit et de la pandémie, feraient ainsi chuter l’économie britannique de 11,2%. Et son niveau de croissance ne reviendrait à son rythme actuel qu’en 2024, le temps que les entreprises s’adaptent aux principes d’un Brexit sans accord.
Et parmi les entreprises les plus inquiètent, celles d’Irlande du Nord, qui ont demandé un délai supplémentaire pour assurer la transition. Elles prennent ainsi en exemple un sandwich jambon/fromage produit en Grande-Bretagne, aurait besoin de 2 certificats sanitaires pour passer les contrôles et être vendu à Belfast. Un alourdissement des modalités dénoncées par les chefs d’entreprises et les commerçants nord-irlandais, qui reprochent au comité mixte bilatéral de ne pas avoir résolus ces problèmes, et de les contraindre à s’adapter en 6 semaines, là où il aurait fallu 2 ans.
Or, si aucun accord n’est conclu avant le 31 décembre, le Royaume-Uni quittera le marché unique, et ne fera du commerce avec l’UE, qu’en suivant les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce. Les contrôles aux frontières et les droits de douanes réapparaîtront. Faisant invariablement augmenter les coûts pour les consommateurs. Mais en cas d’accord, il s’agira de résoudre au plus vite les dossiers liés à la pêche, les aides d’Etat, et les modalités de règlement des futurs différends. Un texte juridique devra alors être ratifié par les Parlements avant le 31 décembre.
Ce dont on est sûr, en tout cas, c’est que la libre circulation cessera au 1er janvier, Les entreprises devront alors faire face à une bureaucratie plus lourde, pour continuer à opérer des 2 côtés de la Manche…