Alors que 50 millions d’€ ont été promis aux expatriés, moins de 400 000€ ont finalement été utilisés en 3 mois. Cela a entraîné une mobilisation sans précédent des Français de l’étranger, et en particulier des élus consulaires des mouvements de gauche, pour alerter le gouvernement sur les conditions d’accès à ces aides.
Parmi les français les plus touchés, ceux installés dans en Amérique du Sud, et en Asie du Sud-Est. De nombreux expatriés ont en effet créés des activités et des entreprises dans les domaines des services et de l’accueil des touristes. Deux secteurs d’activités particulièrement frappés par la crise. 31 conseillers consulaires se sont donc alarmés de la situation sociale de nombreux Français sur place. Ils ont notamment alerté le nouveau 1er Ministre – Jean Castex – sur cette question. La complexité juridique des structures locales, et l’absence d’aide des gouvernements locaux, ont ainsi précipité les expatriés dans des situations de précarité. Une situation qui n’échappe à aucun continent.
Or, les aides promises par le Gouvernement français sont complexes à obtenir. Les personnes souhaitant en bénéficier devront ainsi justifier de leur perte ou diminution de revenus. Et elles ne doivent ni disposer de fonds propres, ni d’aides familiales ou amicales. Or, ce dernier point a cristallisé pas mal de tensions. Le groupe « Français du monde, Ecologie et Solidarité » a, ainsi, beaucoup œuvré pour faire évoluer ce cadre administratif. L’administration a finalement annoncé la suppression du principe de subsidiarité applicable à l’existence de ressources propres ou d’une aide familiale, amicale ou associative. La perte de revenus devient donc la seule norme prise en compte pour le versement de l’aide, désormais.
Mais cet assouplissement suffira-t-il à entraîner une hausse des demandes ? Rien n’est moins sûr, car l’aide est ponctuelle, avec un montant limité entre 40 et 300€, dont une moyenne à 130€. Et si le montant de 50 millions d’€ paraît important, l’aide réelle apportée, est quant à elle plus que réduite. Cette-dernières n’est-elle qu’un effet d’annonce, ou une volonté de prolonger le rayonnement économique et culturel de la France, en favorisant le maintien des expatriés dans leurs pays d’accueil ? La réponse pourrait se trouver dans la création d’un fonds permanent, comme l’a proposé le Sénateur Ronan Le Gleut. Affaire à suivre…