Chers amis;
Comme vous le savez la propagation rapide de l’épidémie nous amène tous à nous adapter à ce nouvel environnement que nous n’avons ni choisi et encore moins souhaité. Et cette propagation mondiale prend des proportions qui ne laisse personne indifférent. Nous avons tous appris à essayer de comprendre la gravité de la situation et de réagir en conséquence. Une solidarité affective du lien avec nos proches retrouve tout son sens et une solidarité effective s’impose.
Dans cet esprit de communion merci de signaler les situations qui pourraient être prises en charge d’une manière ou d’une autre par la communauté. Mais également partager sur les initiatives de communion et de solidarité au sein de la CCFHK.
Dans le trésor de la foi chrétienne nous avons des richesses parfois insoupçonnées, parmi lesquelles se trouve la vertu d’espérance qui est à réactiver plus que jamais. Et pour se faire nous avons à nous ressourcer à ce qui peut l’alimenter. Moi-même j’ai été amené à me couper volontairement de la plupart des sources d’informations qui nous envahissent de toute part; informations jugées non nécessaires, voire nocives. Alors que banaliser la situation est aujourd’hui synonyme d’immaturité et d’irresponsabilité graves.
Chacun apprécie à sa façon comment se protéger non seulement d’un virus biologique, mais également d’un autre virus à la fois tout aussi inoffensif en apparence, que insidieux dans sa manière masquée d’avancer et hautement nocif en fait. Comme dans le cas du Covid-19 dont on découvre de plus en plus précisément le comportement et qui a de telles caractéristiques similaires, pour nous en prémunir nous avons à renforcer notre immunité spirituelle.
Depuis quelques semaines, nous vous proposons deux sortes de liens pour continuer à nourrir notre foi. D’une part, des lieux de ressourcement en interne et d’autre part, ceux que l’on peut trouver ailleurs. Les deux sont complémentaires et donc nécessaires. Les premiers ont pour but de maintenir les liens communautaires qui nous unissent, et qui sont visibles en temps ordinaire par la participation à de diverses activités; le tout immergé dans le désir que Dieu a pour nous de nous voir grandir en tant que membres de son peuple et du corps du Christ. Les seconds sont des suppléments qui permettent de rééquilibrer ce qui manque sur place, où il n’est pas possible d’en ‘profiter’ pour de raisons liées aux différentes contraintes. Les deux nous permettent de rester dans la foi chrétienne de façon active.
L’évolution mondiale de l’épidémie en cours, hélas!, ne nous permet pas d’envisager très prochainement le retour à la vie normale. Notamment dans cette période de la fin de Carême avec les célébrations de la semaine sainte et fêtes de Pâques, nous aurons donc à trouver des solutions pour rester éveillés dans la foi et nourris par l’espérance.
Propositions concrètes déjà faites ou qui vont suivre, toutes s’inscrivent dans la dynamique d’adaptation à la nouvelle situation dont les fruits seront aussi malgré tout positifs pour chacun d’entre nous. Car l’adaptation n’est pas synonyme de se laisser aller dans un domaine vital de notre vie quel qu’il soit. Il n’y a plus de temps à perdre! Chercher à savoir quel est le sens de ce qui nous arrive avec cette épidémie et comment y voir le signe de Dieu, c’est envisager l’avenir plein d’espérance en une vie meilleure déjà sur cette terre, car plus fraternelle et plus juste, pour ce qui est de l’autre vie nous pouvons faire confiance à Dieu.
A chacun de prendre part, à partir de son coeur de (nouveau) converti, à la vérité dans l’amour de Dieu. Un coeur ainsi disposé, sans être naïf des difficultés auxquelles faire face, regarde l’avenir de façon positive. Cela nous interpelle et le chrétien comprend cela comme une invitation (pressante!) à changer le regard sur lui-même, sur les autres, sur le monde.
Nous vivons un Carême bien singulier, qu’il soit profitable au bénéfice de l’amour miséricordieux que Dieu nous inspire.
P. Rémy Kurowski, aumônier de la CCFHK