Cela fait suite au « manque de loyauté » de la Gauche Républicaine (l’ERC), pointé par le président catalan – Quim Torra. Le président catalan n’a, en effet, pas apprécié que l’ERC accepte l’arrêt de la commission électorale centrale espagnole de priver Quim Torra de son statut de député, et indirectement celui de de son statut présidentiel. En novembre dernier, Quim Torra, avait été jugé et condamné, pour insubordination, après avoir refusé de retirer le drapeau catalan et d’autres symboles indépendantistes du siège du gouvernement régional et de bâtiments publics à Barcelone. Or cette condamnation lui interdit aussi d’occuper sa fonction publique de président régionale pendant 18 mois. Et si JuntsxCat (Ensemble pour la Catalogne) a ignoré la décision de la Cour, l’ERC considère que cela reviendrait à paralyser le parlement régional, en rendant toutes ses décisions nulles.
Mais pour faire face à cette situation, Quim Torra a décidé de convoquer de nouvelles élections, mais pas avant l’approbation du budget régional, d’ici 2 ou 3 mois. Mais le conflit entre JuntsxCat et l’ERC , ne date pas d’hier, puisque depuis son élection en mai 2018, Quim Torra a toujours dû arbitrer les violentes disputes, entre 2 partis indépendantistes mais qui ne sont pas d’accord sur la marche à suivre pour concrétiser leurs ambitions séparatistes.
L’avenir politique de la Catalogne doit donc se préciser lors des prochaines négociations avec l’exécutif espagnol. Or, le Premier Ministre – Pedro Sanchez- compte lui aussi sur le soutien du Parti Socialiste Espagnol et le parti de gauche Podemos (soutenu par les indépendantistes catalans), pour se maintenir au pouvoir. Or, la décision unilatérale de Quim Torra pourrait aggraver une situation politique espagnole déjà instable. Le mandat de ce-dernier devait prendre fin en 2021, mais la coalition gouvernementale catalane semble au bord de l’effondrement. Affaire à suivre…