La sortie du Royaume-Uni entraîne l’arrivée de 27 nouveaux eurodéputés, dès le 31 janvier, dont 5 français. Le Parlement britannique a en effet adopté l’accord de Brexit, le 9 janvier dernier. Ce sont 73 eurodéputés britanniques qui s’en vont, pour laisser place à 27 élus, « gelés » depuis leur élection en mai dernier. Outre les 5 français, 5 autres sont espagnols, 3 italiens, 3 hollandais, 2 irlandais, un polonais, un roumain, un suédois, un autrichien, un danois, un slovaque, un finlandais, un hongrois, et un estonien. Des chiffres dû à l’augmentation de la population dans ces pays, ce qui explique qu’il n’y ait aucun allemand.
Mais pour ce qui est des Français, cette recomposition va profiter essentiellement à La République en Marche, qui fait entrer 2 eurodéputés supplémentaires, et se retrouve ainsi à égalité avec le Rassemblement National, qui en récupère un de plus. Les deux partis affichent désormais un contingent de 23 élus. Les écologistes, eux, passeront de 12 à 13 membres, et la délégation PS-Place publique en comptera 6 à présent.
Ces arrivées vont donc modifier, à la marge, les équilibres des grands groupes politique au sein du Parlement européen. Cependant, plusieurs postes à responsabilités vont se retrouver vacants. Comme celui de présidents des commissions « Pêche » et « Juridique », jusqu’à présent occupés par des élus du groupe « Renew ». Les discussions sont d’ailleurs en cours pour savoir si de nouveaux entrants pourront les briguer. L’un d’eux pourraient revenir à Sandro Gozi, ancien secrétaire d’Etat italien aux Affaires étrangères et membre du cabinet d’Edouard Philippe, en tant que chargé de mission aux affaires européennes. Il avait même dû démissionné pour sa collaboration avec le gouvernement maltais. Contrat qui est désormais terminé. En tout, chaque nouvel eurodéputé a déjà travaillé ou participer à des travaux parlementaires depuis leur élection, en mai dernier. Ils ne débarqueront pas au sein de délégations qu’ils ne connaîtront pas…