On parle écologie, avec l’initiative « Affaire du siècle », qui vient de fêter ses 1 an, et prévoit un procès contre l’Etat français, pour son inaction en matière climatique. Ainsi, les 4 associations à l’origine de ce procès, Notre Affaire à Tous, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France, en appellent désormais aux français – de métropole et du monde – pour apporter leurs témoignages sur la réalité du changement climatique. Un recours a ainsi été déposé par les 4 ONG contre l’Etat en mars dernier
Et si la pétition soutenant l’initiative a déjà recueillie plus de 2 millions de signatures, l’Etat n’y a toujours pas réagi et aucune décision à la hauteur du défi climatique n’a été constaté selon ces ONG.
Pire, selon ces associations, au vu du rythme de réduction des gaz à effet de serre, depuis 2015, l’Etat français aura un peu plus de 30 ans de retard sur les objectifs qu’il s’est fixé. La réduction de 55% des gaz à effet de serre voulue pour 2030, ne sera donc atteint qu’en 2059 en France. Et la neutralité carbone à l’horizon 2050, qu’en 2093 selon les 4 ONG. Elles déplorent notamment la décision de la France de ne pas rehausser l’objectif de réduire ses émission de 40% avant 2030, ce qui rend donc caduque les accords de Paris, mais va également à l’encontre de l’engagement pris par le Gouvernement au niveau européen.
2020 s’annonce donc comme l’année de collecte des témoignages citoyens, alors que le jugement sur le recours, n’est pas attendu avant 2021. L’objectif est donc de construire une cartographie des impacts des changements climatiques en France, du point de vue des citoyens. Car selon l’Observatoire National sur les Effets du Changement Climatique, 62% de la population est fortement exposée à des risques climatiques.
Les citoyens pourront notamment s’exprimer via le #TémoinDuClimat, ou directement sur le site de l’Affaire du Siècle. Les témoignages tourneront essentiellement autour de la hausse des T°C, la multiplication des événements climatiques extrêmes, l’érosion des côtes, ou encore les conséquences sur la santé, le logement et les revenus. Ces arguments seront ensuite utiliser dans la procédure judiciaire engagée par l’Affaire du Siècle.