Il y a tout de même une possibilité de quitté l’UE dès le 30 novembre ou 31 décembre, en cas de ratification de l’accord de sortie d’échéance… Une proposition validée par la France, alors même qu’elle était sceptique au départ…
De son côté, Boris Johnson souhaite la tenue d’élections anticipées, le 12 décembre, et faire adopter au Parlement les textes nécéssaires à la mise en œuvre de l’accord de Brexit obtenu il y a 10 jours à Bruxelles…
Et si tous les pays ont été favorables à un 3è report du Brexit, cela ne se fait pas sans conditions… La secrétaire d’Etat française aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, ne veut « pas donner du temps basé sur de la politique fiction, mais sur des élections ou un deuxième référendum »… C’est donc l’enjeu qui oppose désormais Boris Johnson aux différents partis d’opposition… Tous veulent des élections anticipées, mais pas avec la même urgence, et si les députés britanniques ont approuvé le principe d’accord de Brexit, le calendrier à marche forcée par Boris Johnson ne leur convient pas…
Les députés ont donc rejeté le texte convoquant des législatives le 12 décembre, avec seulement 299 députés favorables, alors qu’il fallait les 2/3 des 434 voix… Johnson a aussitôt annoncé préparer un nouveau vote, pour retrouver une majorité et ainsi honorer le Brexit, voté à 52% lors du référendum de juin 2016… C’est donc un jeu de dupes qui s’est mis en place entre les partis d’opposition et Boris Johnson, alors que les travaillistes se sont abstenus pour éviter une sortie sans accord…
Et si une nouvelle date ne nécessitera que la majorité simple, s’organisera ensuite une bataille d’amendements sur les modalités des élections… Et si le texte pourrait obtenir le soutien des partis europhiles, le Parti National Ecossais et les libéraux démocrates seront contres pour espérer évincer Boris Johnson de son poste de Premier Ministre… Mais pour les partis qui suivront Johnson, ils souhaitent que l’élection se produise avant la mise en œuvre du Brexit, d’où la nécessité d’un scrutin rapide…
Et pour contrer ses opposants, Boris Johnson a pris à témoin l’UE, en exhortant « les Etats membres à indiquer qu’un nouveau report ne serait pas possible »… Rappelons en tout cas que le Royaume-Uni devait initialement quitter l’UE le 29 mars, avant deux nouvelle dates, les 12 avril et 31 octobre… Reste à savoir si le 31 janvier sera la bonne… Wait and see comme on dit en Angleterre…
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